Je n'étais pas née, mais j'ai entendu cette histoire tellement de fois. Mon père y était, il a eu la chance d'y survivre (evidemment, sinon je ne serais pas là pour en parler me direz-vous)
Par contre lui n'est plus là, ni ma mère qui aurait pu vous raconter, le silence après que la sirène ait retenti, l'angoisse des femmes priant pour que ce ne soit pas leur mari, la rage de l'urgence, la spontaneîté de l'entraide. Qui était dessous à mourir, qui était dessus à déblayer dans une course contre la mort ?
Ils auraient pu vous raconter comme le temps a passé tellement lentement, mais aussi la joie de voir l'être aimé rentrer brisé mais vivant, ou la douleur de l'avoir perdu.
Et le silence...toujours ce silence devant l'injustice, la mort et la douleur.
J'ai aujourd'hui une pensée particulière pour tous ces gens qui ont souffert.