Resto du coeur

Qu'importe la couleur la race et les convictions des gens qui sont sans travail et sans abri. Ce qui est une réalité, c'est qu'ils ont faim et froid, et que c'est absolument insupportable que cela existe encore dans un pays "des droits de l'Homme" et dans un pays industrialisé, riche de surcroît !
Et ce qui est encore une réalité, c'est que ça peut arriver à tous...dans peu de temps.

le lien du site

http://www.restosducoeur.org/index.php

Au fond, & au risque peut-être de vous décevoir, je suis tout à fait d'accord avec vous: tant de gens autour de nous sans abri, exposés au froid & affamés, est une réalité révoltante. C'est bien pour cela que tous ceux qui les aident sont bienvenus !

Mais notre pays ne peut plus être qualifié de riche: que reste-t-il de toutes ces industries qui ornaient les cartes dans nos écoles : mines, chimie, aciéries, filatures... ? Des terrains vagues, des friches industrielles, dans toute la France & toute l'Europe ou presque, comme ici dans le bassin minier.

Avec la mondialisation -c.a.d. la domination absolue des USA- qui considère les hommes comme des outils économiques interchangeables, le travail s'en va certes toujours plus loin, et déjà les anciens pays de l'Est et ceux d'Afrique du Nord ressentent à leur tour le phénomène...
Il y a des années déjà, un ministre socialiste bon teint je crois, reconnaissait que le pays ne saurait accueillir toute la misère du monde. La France & l'Europe attirent pourtant toujours tous ceux qui sont plus malheureux que nous, & toute cette détresse s'additionne à celle déjà sur place. Ce phénomène qui, vu son ampleur, menace aussi l'identité des uns comme des autres fait, soit dit en passant, les choux gras de la mafia internationale (les passeurs), mais aussi de nombre de patrons peu scrupuleux, qui ne rechignent pas à employer cette main-d'oeuvre peu exigeante. Sans compter peut-être certains partis politiques heureux de retrouver là un prolétariat qui leur faisait défaut depuis un certain temps.

Tout cela rend l'aide aux plus démunis de plus en plus dificile. De plus, ces mains & ces cerveaux manquent cruellement dans leurs pays d'origine. Savez vous par exemple que plus de 4.000.000 d'Africains diplômés sont installés définitivement hors de leur continent ?

A ce propos, connaissez vous Emile Bomba, un jeune Camerounais qui a fondé une Association de Lutte Contre l'Emigration Clandestine (Alcec) ?

http://www.alcec.org/

"Panique à bord, le quart monde est à nos portes, qu'est-ce qu'on en fait?"

Jean Belot, Editorial de Télérama, 3 juillet 1996.

Je ne crois pas que la France ne soit plus un pays riche.
De mes voyages à l'étranger dans de VRAIS pays pauvres (Niger et Madagascar), j'ai côtoyé des gens dans la rue qui n'avaient qu'un seul avantage par rapport à l'Europe de l'Ouest, c'est la température extérieure le soir...mais, j'atténue encore, car la variation est énorme (50°C la journée, 20° la nuit, ce qui fait QUAND MEME -30° de variation)

Je crois qu'une nation capable d'injecter des centaines de milliards d'euros dans des systèmes bancaires privés, mis à mal par les déboires boursiers, n'est pas une nation PAUVRE !!!!

Les pauvres idiots, ce sont nous, de croire ce que nous assènent nos politiciens de tous bords, qui voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes...

De l'argent en France, il y en a toujours, il suffit d'écouter les noms des "grandes familles qui ont du cash" qui rachetent des milliers d'actions de grands groupes comme Areva, parce que leur décote est importante...
Si j'avais du cash, je ferais la même chose, mais la question ne se pose pas pour moi, même pas en rêve !

Au Niger, l'aviation militaire nationale...ce sont 3 avions de chasse, prêté par la Lybie!!! C'est ça une force militaire riche ?
Faut dire qu'au Niger, IL N'Y A RIEN à part de l'Uranium, exploité par Areva justement...donc la France...
C'est un cercle vicieux, je sais.

Les pauvres étaient-ils moins malheureux au moyen-âge? Question obscène me répondrez vous sans doute! On ne soupèse pas la misère, on la vit dans sa chair qui grelotte, dans son ventre qui gargouille, dans la crasse qui souvent colle sous les haillons, avec la vermine, & surtout dans le regard des autres... Mais l'Eglise prenait les démunis sous sa protection, & la pauvreté comme la charité, avaient valeur rédemptrice.
Surtout enfin, une vie à 90% rurale permettait de survivre tant bien que mal, de travail saisonnier en grapillage, de braconnage en prieuré ...
Mais pas d'illusions surtout, il arrivait aussi que pleuvent les coups de gourdin; ou pire, l'aventure se terminait au gibet...

Avec la Révolution & la vente des biens ecclésiastiques, nos pauvres se retouvent dans les mains de la République. S'il y a certes la liberté, l'égalité & la fraternité, il y a surtout les prémices de la révolution industrielle qui a déjà besoin de bras, & surtout les guerres qui réclament de la chair humaine: de Valmy à Austerlitz, de Moscou à Waterloo, de Sedan à Verdun, de débandade en reconstruction, il manque toujours de main-d'oeuvre...
Autre caractère propre à ces 200 ans comme aux siècle précédents, une vie majoritairement rurale, une mécanisation encore balbutiante, & peu ou pas de règlemements imposants comment vendre ses poules ou stocker les chiffons & ferrailles que l'on récupère; pas de paperasses contraignantes; pas de concurrence non plus à l'autre bout du monde: le transport coûte bien trop cher pour que l'on imagine envoyer d'un bout à l'autre de la planète des biens qui ne seraient pas précieux...

Si je n'ai certes pas eu le loisir de voyager loin de par le monde, je pense néanmoins que plus un pays est urbanisé, développé, plus les rapports sociaux sont abrupts, & le fait de n'avoir rien pour vivre insupportable: comme le chante Aznavour, la misère ne serait-elle pas moins pénible au soleil?..

Enfin je persisterai: la France n'est plus & de loin un pays riche, sauf à mesurer en millions empruntés aux uns pour renflouer les autres... Elle n'a non seulement plus d'industrie, mais plus de médecins ni de chercheurs, ni de rayonnement culturel... Et la richesse, n'est-ce pas aussi le rire des enfants, les traditions ancestrales & le savoir faire que l'on transmet comme la culture aux générations à venir ? La France ne serait-elle pas en voie de tiers-mondisation? De Versailles à la fête de village, n'y a-t-il donc plus que des biens de consommation, & n'est-on pas en phase de tout nous transformer en disneyland?

Seule certitude, quand ce tour de passe-passe sera achevé, il n'y aura vraiment plus de place pour les plus pauvres!!!

C'est aussi pour toutes ces raisons que j'ai choisi... la résistance!

moi je propose une ch'tite l'arme collective, si, si, tellement c'est émouvant, si, si.

Plus décapant que le Renaud de la bonne époque, aussi efficaces en quelques minutes que toute une soirée télé sous le vocable des Enfoirés, voici quelques Canadiens tenant à vous rappeler que , soupe au cochon ou pas, "Ils" sont toujours dehors attendant qui viendra les aider. Montez le son !

http://fr.youtube.com/watch?v=_ykg9_0cKZE

et c'est toi qui ira les aider?

Mais peut-être la soupe au cochon...
A Paris, l'on distribue des repas hallal, des soupes cachere, les asiatiques se débrouillent entre eux, & c'est tant mieux!
Mais alors, qu'est-ce qui dérange tant: la soupe aux cochon ou ceux qui la distribuent?...
La discrimination n'est pas toujours là où on la cherche... Extrait d'une émission de S. Bern.

http://fr.youtube.com/watch?v=uQsbxmGwxvQ